De retour en France, voici venu le temps de vous partager ce que
nous avons vécu et vous remercier de nous avoir permis
de vivre cette mission humanitaire au Cameroun cet été .
Dès notre arrivée à Batouri,
nous découvrons le site du collège Bary, tenu par les sœurs qui nous accueillent,
ainsi que l'internat du collège .Ensuite, nous visitons le centre de Batouri
avec Paul, un Camerounais. Dans les rues les Camerounais nous appellent tous
« Ma sœur » car les seules blanches qu’ils connaissent sont
religieuses : cela nous fait beaucoup rire !
Très vite nous prenons
notre rythme quotidien : chantier peinture et soutien scolaire.
Tous les matins nous travaillons à dix durant 3h30. Nous lessivons chaque mur avant de les « peinturer » comme disent les Camerounais. Nous tournons dans les diverses tâches et nous nous complétons bien, chacun minutieusement à son poste. Nous apprenons beaucoup sur nos capacités physiques et mentales, et notre capacité à vivre en groupe. Aller jusqu’au bout lorsque nous commençons une pièce, se dépasser dans l’effort… Mais aussi chanter avec tout notre cœur, avoir quelques fous rires, prendre le relais de celui qui est fatigué… ! Au fil des jours, le chantier peinture avance bien !
Les après-midi sont consacrées aux enfants : pour les répétitions (temps de soutiens scolaire), nous prenons en charge chacun deux enfants successivement (une demi-heure par enfant). La plupart des enfants ne savent pas bien lire, mais ils sont contents de venir travailler avec nous, conscients que ce sera pour eux « un plus » à la rentrée.
Régulièrement,
nous jouons ensuite avec les enfants du quartier, impressionnants par leurs
qualités de footballeurs. Nous essayons de leur apprendre d’autres jeux, comme
la balle au prisonnier, l’épervier, les danses de jungle… Notre formation de
chefs et cheftaines dans le scoutisme nous aide alors beaucoup dans ces moments-là !
À tour de rôle nous pouvons nous rendre à la pesée d’enfants mal
nourris dans des quartiers pauvres et sales avec une sœur infirmière. Elle suit
la courbe de poids de chaque enfant dans ces quartiers et donne des conseils
aux mamans pour le bon développement de leurs enfants. Nous découvrons aussi la
prison (messe et soutien scolaire là-bas) et un centre de rééducation pour enfants.
Nous
allons aussi prier avec les chrétiens de
Batouri : le dimanche, les messes durent presque 3 heures ! 40
minutes d’homélie et 40 minutes d’annonces à notre première messe. Les gens
sont habillés avec leurs plus beaux habits. Pendant les annonces, nous avons
tous les détails de la réunion pastorale, de l’organisation du pèlerinage du 15
août, de ce qu’a rapporté la quête de chaque jour de la semaine, avec la
distinction entre la quête des hommes, la quête des femmes et la quête des
enfants… !
Ainsi va notre séjour, nous vivons intensément chaque journée !
Nous
rentrons très heureux d’avoir découvert la simplicité et l’enthousiasme des
enfants camerounais par le soutien scolaire et les jeux (ils jouent avec peu de
choses), la foi joyeuse vécue dans ce pays, et les difficultés rencontrées liés
à leur culture, la vie de groupe avec ses exigences, les dépassements que cela
nous demande, l’hospitalité des familles dans les quartiers pauvres…Il y a aura
sans doute de nombreux fruits de cette mission au Cameroun ! Nous
remercions tous ceux qui nous ont permis de vivre cette mission : les sœurs qui
nous accueillis au Cameroun, les gens que nous avons rencontrés qui nous ont
fait découvrir leur pays, et bien sûr les donateurs sans qui cette belle
expérience n’aurait pas eu lieu…
Cette
mission de 20 jours a été très riche culturellement, spirituellement et portera
sûrement beaucoup de fruits pour chacun d'entre nous . Merci !
